- Programme : "Nous souhaiterions construire une maison participative..."
- Surface: 120m² SHON
- Coût: 240 000 euro TTC
- Phase : projet livré
- Crédit photographie : AP Architecte
Ce projet est l’histoire d’une expérience collective inattendue. D’une première commande dite « classique », le projet se transforme au fil de nos rencontres et nos échanges avec le maitre de l’ouvrage, en une architecture bioclimatique ; un mode d’habiter sensible aux évènements climatiques...
Projet de résidence principale pour un jeune couple issu du domaine de la construction, il doit également répondre à l’objectif d’autoconstruction, fixé dès le départ.
Ces deux données confèrent au projet une dimension expérimentale intéressante et des objectifs environnementaux ambitieux. De la conception à la réalisation, nous avons mis en place une démarche réaliste et pragmatique, permettant au projet de voir le jour sous les coups de pioche du maitre de l’ouvrage:
-La connaissance des lieux.
L’étude fine des paysages du site, des éléments naturels (course du soleil, vent dominant, végétation, nature du terrain) et de ses avoisinants, est une première étape primordiale avant toute esquisse... Cette étude, géographique, climatique et urbaine, oriente et dessine la maison: forme du bâti, organisation des pièces, choix et utilisation des matériaux se matérialisent alors, en architecture bioclimatique. Cette architecture, façonnée par le lieu, s’approprie le climat pour en restituer « passivement », une énergie quotidienne : les habitants régulent la température intérieure de la maison non plus à l’aide d’un « thermostat » mais grâce à l’architecture de leur maison.
Après un an d’utilisation (2 été et 1 hiver) et d’adaptation nécessaire au système de régulation thermique naturel, le résultat de cette démarche satisfait aujourd’hui pleinement, le maitre de l’ouvrage.
-Le choix d’une pièce solaire.
Le projet s’organise autour d’une pièce centrale (salon, séjour, salle à manger et cuisine) ; véritable poumon thermique de la maison. Baignée de lumière l’hiver grâce à la pente de toiture inversée et de larges baies vitrées, elle se protège l’été du rayonnement solaire, à l’aide d’une casquette importante en toiture. Cette configuration assure le confort d’été et le confort d’hiver de la pièce et des différentes pièces attenantes. Le maître de l’ouvrage tempère le système à sa convenance, à l’aide d’un système de ventilation naturel en été ou du plancher chauffant couplé à une pompe à chaleur air/air l’hiver, si besoin.
-Une structure mixte bois-béton.
En présence d’un maitre de l’ouvrage charpentier et maçon, il est évident que nous ne manquons pas l’occasion d’associer ces deux modes de construction. Leur complémentarité participe activement au caractère bioclimatique de la maison : le béton par son inertie et le bois en tant que ressource renouvelable. Par ailleurs, ce choix s’inscrit également dans l’objectif d’autoconstruction de la maison : l’utilisation d’une structure bois, légère et rapide à mettre en œuvre, permet d’obtenir un volume intéressant pour la pièce solaire.
Confort d’été :
-protection solaire à l’aide d’une casquette en toiture sud,
-inertie thermique du plancher et mur béton,
-ventilation naturelle transversale (nord-sud).
Confort d’hiver :
-façade généreusement vitrée au sud pour apports solaires,
-protection des espaces sud (intérieurs et extérieurs) du vent nord
-gestion des surfaces vitrées selon orientation,
-inertie thermique du plancher et mur béton,
-pompe à chaleur air/air pour plancher chauffant.